Jean-Marie Fiévet : l’arrogance d’un député totalement déconnecté des attentes populaires

Après sept ans de mandat, Jean-Marie Fiévet montre enfin son vrai visage : celui d’un élu incapable de comprendre que la démocratie repose sur le dissensus. Dans une récente intervention où il s’emporte contre ses collègues politiques qu’il qualifie de « gamins », le député de la 3ᵉ circonscription des Deux-Sèvres semble confondre débat démocratique et caprices personnels. Derrière cet accès de colère se cache une posture hypocrite et déconnectée des réalités locales. Ce coup de gueule médiatique révèle davantage une incapacité à accepter les règles du jeu démocratique qu’une réelle indignation face aux enjeux actuels.

Jean-Marie Fiévet semble oublier qu’il a été réélu le 7 juillet dernier grâce au soutien d’un front républicain. Les électeurs du Nouveau Front Populaire, en plaçant ce bloc politique en tête lors du premier tour, ont envoyé un signal clair : celui d’un rejet des politiques macronistes et de la nécessité d’un contre-pouvoir face à l’extrême droite. Les 18 % des électeurs du NFP de la circonscription qui ont voté en sa faveur lors du second tour l’ont fait par devoir républicain, et non par adhésion à son programme ou à son bilan. Et comment le député les a-t-il remerciés ? En soutenant un gouvernement dont la survie dépendait exclusivement du Rassemblement National, trahissant ainsi l’esprit même de ce front républicain. Aujourd’hui, monsieur Fiévet se plaint de ses collègues et revendique un droit à gouverner qu’il n’a pas obtenu dans les urnes, oubliant que son camp a été désavoué par les Français.

Dans ce contexte, il est étonnant de voir Jean-Marie Fiévet critiquer l’opposition et la mise en échec du budget. Où était-il lorsque ses collègues du NFP à l’Assemblée tentaient de construire un projet budgétaire alternatif qui aurait évité la censure ? Pendant que les élus responsables travaillaient, lui préférait se pavaner aux fêtes de village, laissant les habitants des Deux-Sèvres sans réponses concrètes à leurs attentes. Ce député qui se plaint de l’obstruction n’a pas hésité à soutenir des mesures profondément rejetées par les Français, comme la réforme des retraites, symbole d’une politique brutale et sourde aux revendications populaires. Son soutien aveugle à ces réformes, tout comme sa complaisance envers un gouvernement en quête d’alliances douteuses avec l’extrême droite, le disqualifie en tant que représentant de l’intérêt général.

Au lieu de se poser en victime, Jean-Marie Fiévet ferait bien de se demander ce qu’il a réellement accompli pour sa circonscription. Les déserts médicaux s’aggravent, les agriculteurs peinent à survivre, et la transition écologique reste au point mort. Pendant ce temps, il gaspille son énergie à jouer les moralistes dans les médias locaux, accusant ses collègues de comportements puérils. Cette attitude lunaire ne masque pas son bilan inexistant ni son incapacité à représenter les deux-sévriennes et les deux-sévriens à l’Assemblée. Les citoyennes et citoyens du nord Deux-Sèvres méritent mieux qu’un député préoccupé par son image publique plutôt que par les problèmes réels du territoire.

Cette colère déplacée de Jean-Marie Fiévet illustre une fois de plus l’arrogance d’une classe politique déconnectée des réalités. Incapable d’accepter le jeu du débat démocratique, il préfère mépriser ses collègues et se lamenter sur les règles qu’il ne parvient pas à contourner. Mais la démocratie, c’est justement cela : la confrontation des idées, le dissensus, et le respect du choix des électeurs. Les postures victimaires de monsieur Fiévet, tout comme son alignement sur des politiques injustes et impopulaires, ne font que renforcer le fossé entre les élus et les citoyens.

Jean-Marie Fiévet serait bien inspiré de réfléchir à la confiance fragile qui l’a reconduit à l’Assemblée. Plutôt que de s’enfermer dans des postures médiatiques, il devrait écouter les attentes des habitants et travailler pour construire des solutions aux crises sociales et écologiques. Le député de la 3ᵉ circonscription des Deux-Sèvres semble plus à l’aise dans les invectives que dans l’action.